Villiers defend l'aide au developpement, au Benin
IMMIGRATION
Le président du conseil général de Vendée vente les mérites d'une politique
de coopération décentralisée.
De notre envoyé spécial à Cotonou
[20 décembre 2005]
ÉQUILIBRER son discours musclé en matière d'immigration en plaçant l'aide à
l'Afrique au coeur de son programme pour 2007 : tel est l'objectif de
Philippe de Villiers, en visite au Bénin pour quatre jours en sa qualité de
président du conseil général de la Vendée. Le département atlantique a en
effet développé depuis quinze ans une coopération décentralisée avec ce
petit Etat d'Afrique de l'Ouest de 7 millions d'habitants, qui fait figure
d'exemple de stabilité dans la région. «Lutter contre l'immigration
clandestine ne suffit pas, argumente le candidat déclaré à l'élection
présidentielle. il faut aussi traiter les problèmes à la source et oeuvrer
pour le développement du continent noir. Or un département est beaucoup plus
efficace qu'un ministère pour soutenir des actions de terrain, poursuit le
député européen. Grâce aux liens tissés avec nos interlocuteurs, nous
évitons les écueils du gaspillage et de la corruption.»
Arrivé à la tête d'une délégation de vingt personnes représentant les forces
vives de la Vendée, Philippe de Villiers est accueilli par le gouvernement
béninois comme «un vieil ami», selon les termes du ministre des Affaires
étrangères, Rogatien Biaou.
Il est vrai que les réalisations de la Vendée au Bénin sont visibles : les
mutuelles du département ont financé l'ouverture de 13 centres ruraux de
santé ; la branche vendéenne de Pharmaciens sans frontières a permis la
création d'un petit hôpital moderne dans le quartier le plus pauvre de la
capitale, Cotonou ; la chambre des métiers de Vendée a conçu un centre de
réparation de motocyclettes qui forme des mécaniciens ; la Fédération des
maisons familiales rurales aligne trois instituts de formation destinés aux
jeunes agriculteurs ; l'association Jeune chambre économique de Vendée aide
1 000 Béninoises d'une région défavorisée à développer un système d'épargne
et à trouver les fonds nécessaires pour se mettre à leur compte dans
différents métiers de l'artisanat.
Témoignages de sympathie
Philippe de Villiers et sa délégation sont donc accueillis avec beaucoup de
chaleur par leurs interlocuteurs. Devant le ministère de l'Enseignement
technique, 400 élèves de lycées professionnels forment une haie d'honneur et
ovationnent les visiteurs en agitant des foulards blancs et rouges, couleurs
de la Vendée. Le candidat à la présidentielle n'est pas peu fier de ces
témoignages de sympathie et de reconnaissance. «Cet accueil est la meilleure
réponse à ceux qui m'accusent de xénophobie tout en se contentant de
bavasser à Saint-Germain-des-Prés», estime-t-il. Un des poids lourds de la
politique béninoise, Alain François Adihou, ministre de l'Enseignement
technique et de la Formation professionnelle, se déclare même «complètement
en phase avec le discours de Philippe de Villiers en matière d'immigration.
Les cerveaux du Bénin ne doivent plus s'installer en France, mais rester
chez nous pour aider leurs compatriotes.»
Guillaume Perrault
Communiqué
Guillaume Peltier, porte- parole de Philippe de Villiers, et numéro 2 du MPF
s'élève contre la gesticulation médiatique et les arrières- pensées
électoralistes de l'extrême- gauche et des richissimes stars du show-biz.
Leur démarche est communautariste : ce ne sont pas seulement les jeunes mais
tous les Français qui doivent s'inscrire au plus vite sur les listes
électorales pour s'exprimer dès 2007.
Les cofondateurs des associations « Devoir de Mémoire » et « Devoir de
réagir », le trotskiste sectaire Olivier Besancenot, le comédien
multimillionnaire Jamel Debbouze, et le rappeur aux dents d'or Joey Starr,
s'achètent à peu de frais une bonne conscience. Ils n'ont qu'une idée en
tête : excuser les violences des voyous et accroître le magot électoral de
la gauche en perte de vitesse et bien contente de voir arriver de nouvelles
réserves de voix.
Plutôt que de s'agiter sur le dos des jeunes, Guillaume Peltier propose à
Jamel Debbouze d'offrir à l'occasion de Noël, avec ses millions d'euros, une
voiture à tous les employés et ouvriers français qui ont vu leur véhicule
brûler ces dernières semaines.
Le 20 décembre 2005