Conference de presse du 11 janvier 2006(AFP) UN VOTE D'ESPOIR
Philippe de Villiers veut proposer "un vote d'espoir" aux Français
PARIS, 11 jan 2006 (AFP) - Le président du Mouvement pour la France Philippe
de Villiers a indiqué mercredi vouloir proposer "un vote d'espoir" aux
Français alors que, selon lui, le vote pour Jean-Marie Le Pen est "un vote
de désespoir".
"Le vote Villiers est un vote d'espoir, alors que le vote Le Pen est un vote
de désespoir", a déclaré M. de Villiers, candidat à la présidentielle de
2007, lors de ses voeux à la presse. Il a affirmé que M. Le Pen avait
"prouvé qu'il ne voulait pas le pouvoir".
"Moi je suis un professionnel de l'action, lui est un professionnel de la
protestation", a ajouté M. de Villiers.
Le président du MPF a défendu l'idée d'un "patriotisme populaire", face à
l'échec du "système UMPS" et des politiques "mondialistes" et
"communautaristes".
"Un pays qui n'est plus capable de maîtriser sa dette, d'assurer son ordre
public, dans lequel les gens ont peur de prendre le train (...) qui fête
Trafalgar plutôt qu'Austerlitz (...) est un pays qui sort de l'histoire", a
estimé M. de Villiers.
"Un pays qui se laisse islamiser sans qu'aucune autorité n'ose hausser la
voix (...) est un pays qui ne se commande plus et ne compte plus au regard
du monde ", a-t-il déclaré.
M. de Villiers a estimé qu'il fallait "libérer la France de la pieuvre de
Bruxelles", et s'est prononcée pour une grande politique "d'immigration
tarie".
Pour cela, il faut "rétablir les frontières" du pays, "mettre fin au
regroupement familial", "modifier le droit du sol" pour introduire notamment
la notion de "mérite", et "donner un seul droit aux sans-papiers, le billet
de retour", car "il n'est pas normal que les déboutés du droit d'asile
restent sur le territoire", a-t-il déclaré.
Le président du MPF a fustigé les idées du ministre de l'Intérieur et
président de l'UMP Nicolas Sarkozy en faveur d'une réforme de la loi de 1905
sur la laïcité, ou en faveur d'une immigration choisie, une "traite des
cerveaux" préjudiciable aux pays en développement.
Le MPF, qui souhaite pouvoir être présent dans les 577 circonscriptions aux
prochaines législatives, tiendra son conseil national le 4 février à Paris,
a annoncé M. de Villiers.
"Nous sommes un mouvement qui s'élargit, avec 16.500 membres au 1er
janvier", a-t-il affirmé. "Le 4 février, vous verrez que beaucoup de têtes
nouvelles nous ont rejoints", a-t-il ajouté.